Caryl et ses habitants de longue date
Par Le gardien le lundi 5 mars 2012, 19:27 - Lien permanent
L’épisode du haut conseil de justice ne fut
qu'une formalité et très vite, dans sa nouvelle peau d'empereur, Le Maule
décida d'envoyer quelques éclaireurs dans la ville de Caryl, ancienne capitale
du Rexcan.
Fdack et Hortanc reçurent un message des corbeaux déjà présents à Caryl qui
n’annonçait rien de bon; la capitale était sous l'emprise de deux factions, une
armée de morts vivants face à une Genaude noire.
Les deux parties semblaient étrangement vouloir libérer l'ancienne population de la cité du mal qui les rongeait depuis des siècles...
Caryl, dans le silence d'une nuit chaude et humide, sous les hautes collines
précédents les monts du confins, Elvin Wind et Radwin venaient de se retirer de
la grotte qui gardait la source étrange, et observaient la ville depuis les
hautes marches du temple.
Le temple était enfoui dans la roche et on ne voyait de ce dernier que la
grande porte de métal, quelques colonnes sur la façade, et ça et là, de petites
tours, des fenêtres, de petits balcons et quelques parapets qui ressortaient
comme une bête tentaculaire.
Soudain, un carreau d’arbalète vint se planter au pied de l'elfe noir, entre
deux dalles de pierre. Les deux compères se retournèrent aussitôt et ne purent
voir qu'une ombre, qui se faufilait déjà par dessus les toits du temples.
Au même instant un brouillard, ou plutôt , une fumée blanche, descendait à
l'autre bout de la cité comme un voile mortuaire sur la ville. Les deux
corbeaux dévalèrent les marches, et s'engagèrent dans la cité en ruine. Pendant
des heures, il marchèrent dans la cité immense, discrètement et en vérifiant
qu'il n’étaient pas suivis. Ils devaient observer de plus prés ce qui se
tramait en ces murs. Très vite leurs soupçons s’avérèrent justes, la ville, la
nuit s’animait de non vie. Comme quelques siècles auparavant, la population
citadine vaquait à ses occupations. Seulement, la garde semblait être sur le
pied de guerre. Des squelettes lourdement armés et bardés, menés par un
capitaine aux allures de vampire, arpentaient les rues.
Elvin s'approcha encore plus prés pour apercevoir l'homme qui était au balcon
d'un somptueux édifice, moitié manoir, moitié forteresse. Comme le chef
d'orchestre d'un ballet macabre, il était indiscutablement le chef ici
bas.
Plusieurs messagers squelettes lui rendaient compte de se qui se passait en
ville. Un instant, ses petits yeux rouges brillèrent plus intensément et il
hurla à la montagne des paroles incompréhensibles. Ces dernières furent
reprises par deux statues de pierre . Elle ressemblait à de vielles femmes
croisées avec des chiens. Vision d'horreur s'il en est, parmi toutes ces
créatures d’outre tombe.
L'homme, ou plutôt le squelette au balcon, drapé d'une robe de mage violette
surmonté d'un col noir, brandissait une amulette vers la falaise. D'autres
vampires, vinrent auprès du mage squelette, puis une troupe fut formée et
s’enfonça dans les tunnels de Caryl sous la montagne.
Elvin tenta de comprendre un peu ce qu'il se passait et ce qu'ils se disaient.
Tout ce qu'il comprît c'est que le mage, qu'il identifia comme Sebastian
Tenebrume, possédait l'amulette d'obscurité de la Guenaude, et semblait la
défier de venir la reprendre. Caché derrière le créneau d'une des tours de la
ville, les morts vivants ne l'avaient pas repérés; seulement, après quelques
minutes d'observation, un carreau d’arbalète vint se planté à deux pouces de
son visage. Cette fois il vît que ce dernier portait un message. Il regarda
dans la direction du tireur et vit la même silhouette que plus tôt dans la
journée, mais cette fois elle se laissait voir !
Le petit être grotesque qui se présenta était apeuré, farouche et surement très
sournois, mais il avait un air sympathique avec son gros nez de nain, ses
grands oreilles de gnome, ses longs bras et ses petits yeux de cochon. Il pût
parler avec nos aventurier grâce aux langage des signes, argot des voleurs
presque identique parmi tous les plans quand on veut se faire comprendre. "Je
suis un éclaireurs, ou plutôt j’étais un éclaireurs au service des Taures comme
l'ensemble de mes congénères, mais ils m'ont laissé pour mort ici. Abandonné a
mon sort. Maintenant je connais la ville je peux vous aidé pour la nuit. Je
connais un endroit sûr. Venez!
Le visage de cette créature était déjà vraiment grotesque mais comme si cela ne
suffisait pas, il avait été entaillé en diagonale de gauche a droite. La
blessure était profonde et suppurait. Les deux aventuriers, doués pour les
soins tentèrent de calmer cette inflammation.
Que les ruelles sont sinueuses et qu'il est facile de se perdre à Caryl. Cette
cité est gigantesque mais le petit homme la connaissait bien... Il emmena ceux
qu'il considérait comme ses nouveaux amis, dans sa cachette sous la cité en
ruine, dans les égouts sordides, froids et trop animés pour une ville
morte.