Une soirée chez les trois contes de telakara

Alors que la fête bat son plein, nos fidèles aventuriers profite pleinement des réjouissances que leur proposent les trois contes. Des vins rares venant de l’est, des agneaux Dorphins directement importés des iles blanches, des Vaskars, bovins gigantesques et magnifiques venant des terres B’ram, de la soupe de fraises des lacs de Justan, poire et fruits des vergers des terres intérieures Sohong Kalastaranne, sur les buffets, il y a même  des crustacés Viskozine. Ces Viskozines sont de petites crevettes qui vivent dans des orchidées arboricoles dans les forêts Alamaki. Pour résumer, les trois contes savent recevoir, et montrent bien que leurs sauveurs méritent largement ces réjouissances.

Pourtant, dans un des angles de la grande salle, proche des somptueuses tentures rouges qui cachent les passages vers les cuisines et d’autres obscurs couloirs, sont plantés deux êtres à la mine patibulaire. Zim Landen, qui s’amuse pourtant à foison en buvant et en appréciant les arrières trains des bourgeoises sans vergogne, s’est rendu compte que ces deux-là ne sont pas clairs. Croisant leur regard, il s’approche nonchalamment pour leur adresser directement ses sympathiques salutations de prince de haut rang.
«  Messssieurs, heu, Ô oserais-je vous demander pourquoi vous tirâaates si tristes mines dans un banquet pourtant ouvert à toutes les joyeusetés mondaines ? ». Il ose un regard de canaille  vers deux bourgeoises Telakariote.  Reportant son regard torve sur les deux énergumènes, il reprend.
« Auriez-vous quelques problèmes à voir, nains, elfes,… hommes-bêtes, et… humains,  folâtrer ensemble dans des festivités... Sommes toutes, agréables, non ? »

Mais les deux hommes daignent à peine regarder le nain. Zim se renfrogne, et son regard passe de la jovialité à la dureté du prince outragé. A moins que cela ne soit simplement son regard avant de flanquer une bonne raclée à deux idiots.

A voix basse : « C’est un mercenaire dangereux. Il vaut mieux faire mine de l’écouter, il passera bien son chemin. »  Zim Laden n’est pas sourd, mais la griffe d’ours passe effectivement son chemin rapidement, ne prenant pas le temps de retenir ces deux elfes. Parce qu’il faut bien être idiot pour ne pas profiter d’une telle soirée d’abondances. Et puis, s’ils sont toujours présent demain matin, il pourra bien s’occuper de leur cas à ce moment-là.

Tâh, lui, reste prudent. Observant tous les convives, il ne cesse de se demander qui est au courant de leur identité. Qui serait, ou sera un ennemi ? Y a-t-il une personne intéressante à engager pour comprendre les terres qui nous entourent ? Y en a-t-il qui comprennent les dangers que court l’ensemble des humanoïdes. Ces deux-là dans le coin ne sont pas très discrets. Ils sont probablement des roublards de haut rang, d’une quelconque organisation locale. Mais qui sont ceux dont il faut se méfier le plus ce soir ? Nous ne jouons pas dans la même cours… Puis son esprit s’évade plus loin, vers Gretheth, vers les athnasiens…

Fdack est lui aussi dans la réflexion. Mais celle -ci s’accompagne de bonnes compagnies et de belles musiques. Fdack reste proche de l’entrée et observe les nouveaux arrivants, vite catalogués, vite mis au rebus. Il n’y a ce soir que des « suceurs » bourgeois et peu de personnes véritablement intéressantes. Mais, il n’est jamais mauvais de faire du relationnel en pays inconnu. Le roi devrait faire une apparition, autant connaitre un peu tout le monde avant, pour s’inviter plus facilement par la suite.

Kendal, attablé, avec d’illustres inconnus,  ne se pose pas autant de question. Il a bien-sûr remarqué la présence de certains espions parmi les invités mais rien de bien dangereux. Pour une fois, on peut s’amuser ;  et s’il faut mettre quelques coups de poing plus tard, il sera prêt.

Radwien ne s’amuse pas. Le pourcentage de la troupe qui s’amuse est bien suffisant. Elle accueille poliment les badauds et nobliots qui viennent l’entretenir sur divers sujets héroïques. Sans véritablement s’intégrer, Radwien est plus ouverte que d’habitude. S’il y a un problème elle saura sonna l’alarme, et nous seront tous en mesure de répondre à l’appel du danger. Adossée contre un mur, bien en évidence, elle regarde le nain, et ceux qu’elle considère comme ses amis,  comme sa nouvelle famille s’amuser. Je veille sur eux.  

Pour Zaerdhor, il y a bien trop de bruit, d’odeurs, de mouvements inutiles, de personnes qui viennent pour l’observer, s’émerveiller ou s’étonner de son apparence. Il s’éclipse vers un salon de l’étage, et va se percher sur un balcon. Ce dernier se poursuit en pont au-dessus des jardins des contes. Il s’élance depuis les hauteurs et se laisse planer lourdement jusqu’en bas. Les membres dans la mousse, au calme, tout va beaucoup mieux. Il réfléchit maintenant à sa présence avec les corbeaux dans cette région.C’est le desert qui les attend au sud. Le desert, il connait. Malgré l’apport de lumière, il n’aime pas le manque de vie de ces régions. Demain, il s’excusera auprès de ses compagnons, et restera peut-être à Telakara avec le corbeau Garry Archerouge.

Le seul qui passe totalement inaperçu, c’est Tyf.  Il est invisible. Il est en mission. Il est toujours en mission. Pour le compte de son mentor ElfoË Mrinir, pour le compte de la guilde du sextant, pour le compte du cercle du vif. Et pour celui des corbeaux aujourd’hui, il sera toujours vigilent. Les corbeaux sont des êtres fondamentalement bons. Cela va bien au-delà du simple altruisme, et Tyf le ressent. Son instinct lui dicte de gagner la confiance du groupe. Il se sent déjà corbeau et doit donc tout faire pour le démontrer à ses compagnons. Il s’expliquera avec Elfoë. Il comprendra, car lui aussi est un être bon. Mais, quelque chose cloche ce soir. Les deux acolytes, que tout le monde a remarqués, ne sont qu’un leurre. Et le commanditaire est forcément présent. On ne reste pas dans l’ombre d’une telle soirée mondaine.  Il lui faut donc trouver qui, dans la soirée, tire les ficelles, et qui, sont les véritables ennemis. Cela ne sera pas facile car tout le monde veut avoir un entretien avec les nouveaux héros de Telakara.

Pourtant une femme fait son entrée dans la soirée. Tâh ne la remarque pas. Fdack sent bien quelques frissons dans son cou mais il a beau regarder autour de lui, rien ne présage quoi que ce soit. Radwien surveille tout le monde et personne ne semble sortir du lot. Il n’y a que Kendal qui pose complètement par hasard ses yeux sur cette charmante femme. Et le hasard faisant bien les choses, elle croise son regard, qu’elle tente d’éviter presque maladroitement. Les instincts de Kendal se réveillent : Opportunités ?! Divagation ? Danger ! Cette femme est importante, et son regard dérobé en a dit long. Personne ne la remarque pourtant et Kendal est bien le seul à la voir saluer les nobles de Dor, cachée derrière ses atours communs. Car c’est bien cela qui la caractérise. Elle semble commune, habillée d’une robe bleu ciel, d’un châle vert d’eau, et d’une coiffe turquoise. Seuls ses yeux vert clair sont charmants. Kendal commence à se figurer cette femme dans des atours plus avenants. Elle serait magnifique en princesse. Rien n’est mis en valeur chez elle, et pourtant, elle rivalise de beauté et de charme avec les affriolantes de la soirée. Kendal ne peut plus s’empêcher de  suivre sa silouhete. Il n’est pas le plus discret de la troupe et sait qu’il risque de se faire repérer. Il se lève et se dirige vers le moins charismatique de ses compagnons.
« tâh, dis-moi, j’ai repéré une femme rousse qui me parait intéressante. Je veux dire, importante pour notre quête. Il est possible qu’elle soit envoyée par quelqu’un d’important. En bien ou en mal, je ne saurais le dire. Tu peux jeter un œil ?  On ne sera pas trop de deux. »

Alors que notre compagnie se pose maintes questions et profite plus ou moins,  de la soirée, les cors, et trompettes raisonnent enfin. Le roi de Dor va faire son apparition dans la soirée. Tout a, bien-sûr été prévu, mais tout le monde s’extasie, s’émoustille, exulte, s’exclame, de sa venue !

L’orchestre s’arrête enfin et les deux grandes toiles s’écartent pour laisser passer 12 chevaliers tigres enturbannés. Ces derniers portent des sabres courbés et trois dagues dorés chacun. Ils sont suivis par 4 Kalgadokaïs, lourdement armés et cuirassés portant des épées et haches à deux mains. Enfin entre dans la grande salle, le chambellan, portant une grande robe rouge ornées de glyphe dorées au col et sur les épaules. Le chambellan est un elfe rouge, à la chevelure ocre, et au yeux jaunes clairs, presque blanc. Enfin, accompagnés de deux Raks noir, le roi entre, les bras levés. Il est tout sourire et montre son plaisir d’être présent. Il émane de lui  une joie contagieuse.

Le roi est très différent de ce qu’imaginaient nos aventuriers outre planaires. Il est fin, grand, glabre. Ses cheveux son coupé très court et il ne porte ni chapeau, ni bijou ostentatoire. Ses deux avants bras musculeux sont équipés de brassards de forces en mithril gravés du sceau du royaume, un tigre combattant un Dragon. Son pantalon bouffant bleu, son torque en or et ses deux dagues à la ceinture montre que c’est un guerrier accompli, et un roi qui partirait en tête de ses armées.

Le roi du royaume de Dor passe de groupe en comité pour remercier, commenter, discuter, convenir, ou saluer, chaque invité. Qu’il doit être difficile d’être aussi mondain !

Enfin, il s’arrête face à l’un des trois contes et demande tout haut : « Où se cache vos invités ? Mon cher Vicomte Shaâl ?  Se mêlent- ils si bien au beau peuple de Telakara qu’il soit impossible de les reconnaitre individuellement ?

La soirée est déjà bien avancée, et le Vicomte Shaâl n’est pas aussi alerte qu’il aurait pu l’être en début de soirée. Cependant il répond honnêtement. «  Je ne suis ce soir, qu’un simple invité de marque, parmi d’autres invités de moindre qualité. Voyez, votre altesse si mon comparse, le conte Rentah’dad Faïnssaad pourrait vous éclairer ; je crois savoir qu’il est à l’origine de ces  festivités.
 C’est alors que le roi se tourne vers l’autre contes de Telakara :
«  Messire. ! Pourriez-vous m’indiquer qui sont ces magnifiques héros qui méritent que le roi se déplace. Voulez-vous, pendant que vous faites mander ces chevaliers, me relater l’épopée de ces nobles aventuriers qui ont sauvés de démoniaques griffes, votre noble fratrie ? »

Tous avaient bien plus de titre que ces trois contes réunis. Et si ce n’était pas encore le cas, ils le méritaient bien plus, de toute façon.

L’alcool aidant…

Il n’en faudrait surement pas plus pour que l’ensemble de la troupe se présente. Tous convergeraient vers le roi pour se faire connaitre.

(Sans attendre une quelconque invitation, ils s’avanceraient vers les nobles de Dor.)

(Mais qu’en serait-il vraiment ?


Je vous attends futurs nobles seigneurs

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