Regard de bourgois

"Veux tu entrer, boule de rien" lui dit la femme énorme qui tenait la poignée de la lourde porte donnant sur la rue pavée. Le bout d'homme s’exécuta malgré son age et disparu dans le fond de la cour intérieur en sautillant; il semblait n'avoir que deux ans. La nourrice jeta un œil dans le brouillard de la rue :

Dans la ruelle pleine de vie, de la cité des ducs, un groupe étrange, claquait des bottes sur le pavé. Deux individus encapuchonnés, tentant de passer inaperçu mais ridiculement accoutrés, accompagnaient une solide femme armée, et son page. Ils se dirigeaient sans aucun doute, vers le château de la duchesse. Les quatre aventuriers portaient de beaux vêtements, quoi qu'un peu ostentatoires, et semblaient tout droit sortis d'un conte de fée.

La vielle dame maugréa : "va y'encore avoir du grabuge, pour sûr. Ceux là zon pas l'air plus commode". Elle referma la porte et le bruit de la ville s'adoucit. Elle fila en quête de la petite Etenn qui avait déjà dû faire quelques bêtises.

Les quatre énergumènes s’engouffrèrent dans le temps de Beghuca.

Ce temple, depuis longtemps abandonné par les villageois qui n'avait rien a attendre de cette déesse, semblait encore imposer le respect autour de lui. La petite place, disposait de quelques statut de héros et d'une vielle représentation de la déesse. Mais personne ne semblait s'en préoccuper et le temps avait eu raison de leur visage.

Et pourtant, Beghuca était autrefois une puissante entité du vieux panthéon.

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